Ta peau, tes bras, ta voix, tes yeux sur moi, ma main dans tes cheveux
Ta barbe naissante, tes lèvres, tes joues, ton odeur, tes caresses
ta présence, ton corps tout entier et même tes petits mollets de coq,
tes muscles et ton torse, même avec tes poils blancs,
Mon corps contre le tien,
Et même tes fourberies, et même tes chaussettes qui traînent,
Et même ton ronflement,
Ton dos tourné, tes haussements de voix,
Tes sourires, ton rire, ta petite fossette, ta bouche entre-ouverte, si sensuelle,
tes petites rides au coin de yeux, si discrètes,
Ton coeur, ton souffle, ta puissance, tes belles mains
Ton charisme et ton accent, tes histoires de poulpes,
Tes histoires de bateaux,
Tes chaussures dans l'entrée, ta serviette dans la salle de bains,
Tes surprises, nos apéros du vendredi, tes soupes,
Toi, sur l'échelle à accrocher notre lustre, tes bobos imaginaires,
Ton inconscience du danger, ta main percée par la perceuse,
ta trousse à outils, tes caleçons et tes slips gris,
Ta brosse à cheveux et ton gel effet mouillé
Ta casquette vissée sur la tête, ton humour à toi tout seul
Tes étreintes, tes bisous, tes rêves de voyage,
Tes matches de foot et ton Thalassa du vendredi,
Tes enfants et tes doutes, tes coups de gueule,
Ta garde robe et tous tes casques de moto, ta chaîne en or qui brille,
Ton porte clés, ta voiture et ton "sac à main",
Ton écharpe perdue, tes danses de l'amour, ta salsa sur le tapis,
Ta langue si douce, tes éspirité et tes magazines,
Tes petits mots sur mon pare-brise, tes bouquets de fleurs hebdomadaires,
Ta petite moue dubitative, ta fierté d'homme, ta virilité,
Ton odeur, tes aisselles et même ta transpiration,
Ta mauvaise foi, tes histoires au bureau, ta montre et les t-shirts que je t'empruntais,
T'entendre faire pipi, te voir faire pipi dans la nature,
Tout et encore plus
Me manquent
Un an que tu me manques, tu me manques à pleurer, tu me manques à faire semblant, tu me manques à faire comme si. Je pense à toi encore. Et après tout ce temps.
Je ne suis honnête envers personne, je mens à tout le monde.
Je ne vais pas bien, je t'ai dans la peau, je n'y peux rien. Je n'ai simplement pas le droit de le dire - et encore moins à toi.
Je ne peux que faire comme si tu ne me manquais pas.
Jouer à celle qui va bien, je peux cela. Et tout va bien.
Je ne suis pas guérie de toi. Et je ne suis pas certaine de vouloir guérir de toi. J'attends malgré moi, mon coeur se serre malgré lui.
Erin
Avril 2011 - resté dans les tiroirs et publié pour que Mam solo se sente moins seule.
Tu vois, nous sommes 5 mois après ce texte...
janvier 2014: je republie ce texte pour dire que l'eau a coulé sous le pont de mon désespoir. A vous mes amis et amies qui se disent "je n'y arriverai jamais" et qui ont une vague idée de ce que j'ai traversé. Vous voyez, je suis là!!