A mon doigt un beau jour tu as glissé un anneau, symbole de notre union, indiquant au monde entier que je t’appartenais pour toujours.
De la même manière, je t’ai offert une alliance en gage de mon amour pour toi. Tu l’as portée et un jour tu l’as ôtée.
J’ai mis du temps à me résoudre à l'enlever. Je l’ai portée longtemps encore, je ne l’enlevais que lorsque je savais que je te voyais. Depuis 6 mois, elle est soigneusement rangée. J’aimerais aussi te ranger comme je l’ai fait pour ce symbole. C’est une chose que de ranger un bijou. C’en est une autre que de ranger un amour. Et c’en est encore une autre que de ranger un rêve.
Malgré moi, cet anneau est toujours à mon doigt, cet anneau virtuel qui ne me quitte pas, ce poids-là que tu m’as laissé. Lourd, lourd est mon annulaire. Lourd lourd est mon chagrin. La trace n’est visible que de moi seule. Toi tu l’as effacée, moi je ne m’y suis pas résolue.
Je ne vois que cet anneau sur toutes les mains que je croise. Je ne vois que cette marque d’appartenance. Tu ne m’appartiens plus. M’as-tu jamais appartenu ?
Je reste tienne. Moi seule le sais.