Hier soir j’ai pleuré. Ça arrive encore.
Je ne comprendrai jamais ceux qui disent “j’avais l’intention de venir et puis j’ai oublié”
Pourquoi dire me dire cela? Faire les choses à moitié? Pourquoi prendre la peine de faire de la peine à l’autre? Personne n’a besoin de savoir qu il est l’objet d’un oubli, d’une mise de côté. A quoi bon remuer un couteau dans une plaie?
C est comme “je devais t appeler pour ton anniversaire et puis j’ai zappé”. Ou “j’ai pensé venir et puis j’ai pas pu” ou “je voulais t’offrir un cadeau et puis du coup c’etait trop tard”. Des excuses qui ne me dupent plus.
A quoi bon faire ce genre de réflexion? Cela me ramène à “tu n’es vraiment pas ma priorité. Si je m étais souvenu de la date je serai venu” et bien mon ami, tu ne te souviens pas de la date. Voici ce que je retiens. Je ne retiens pas le “je voulais venir” ou “je serais venu”. Tu ne peux pas si je te préviens à la dernière minute. (c’est plutôt rare quand je tiens à un événement) Mais ça s entend. Les événements prévus de longue date ... quand on veut y aller, on les note. Et puis Noël c est une date précise chaque année, un anniversaire c est une date précise chaque année. Tes rendez-vous pro, tu les oublies? Non... Tu les notes. Le spectacle de ton fils tu l’oublies? Non, tu le notes. La fête des mères tu l’oublies? Non, tu le notes...
A l’heure où les téléphones portables font des alertes agendas, à l’heure où tout le monde est connecté, à moins d’etre la dernière des brêles, il existe des moyens de se rappeler un événement si on l’estime important.
Si je ne suis pas importante pour toi, pourquoi me l envoyer en pleine face doublement en me disant après coup “je voulais venir et puis j’ai oublié”?
et puis tu as oublié?
Plait-il?
Fais les choses ou ne fais pas. L’enfer est pavé de bonnes intentions. Tu n’es pas venu, je ne m’attendais pas à ce que tu viennes, je ne m’imaginais même pas que tu aurais pu vouloir venir. J’ai vécu l’evenement sans penser à toi. Et ce genre de réflexion ne gâchera pas tout le plaisir que j’ai partagé avec ceux qui étaient présents, ou ceux qu’on m’ont appelée, ou ceux qui m’ont encouragée, ou ceux qui ont échangé sur mes impressions après. Vraiment cette phrase est inutile et ne m’apporte que la confirmation de “tu n’es pas importante”. vraiment pourquoi dire cela? Est-ce vraiment de la maladresse?
Ce qui pourrait passer pour une enieme maladresse fait émerger un jour une évidence. Je me souviens avoir écrit quelque chose comme ”ces signes que tu attends et qui ne viennent pas. Mais en fait si, les signes sont là. Ce n était as les signes que tu aurais aimé voir, ces signes ne te plaisent pas et tu les refuses”. N ai je pas là un signe qui fait mal? Si.
Alors je préfère ne rien savoir et savourer l’apres sans ce genre de phrase.
J ai pleuré à cause de ce message. Pas à cause de son absence. Car je n’attendais nullement sa présence. Il m’a montré à de nombreuses reprises que je ne devais pas m’attendre à ce qu’il retienne ce qui est important pour moi. Donc je n’ai même pas envisagé sa présence une seule fois. Cette réflexion, quel qu en ait été le but, a eu pour effet de me rappeler mon insignifiance à ses yeux. Ce que je savais déjà.
Je préfère qu on évite de me parler au conditionnel. Fais ou ne fais pas. Ne me dis pas ce que tu avais l’intention de faire si tu ne l’as pas fait. De cette manière personne n’est déçu. Et personne n’interprete. C’est la dernière fois que je pleure à cause des choses faites à moitié. C’est la dernière fois que j’entends des paroles. Les actes parlent beaucoup plus que les paroles.
Si j’avais su, je serais venu. Tu savais. Tu n’es pas venu. Pas de si.
Tu regrettes? Mais qu’y puis-je moi?? Maintenant que c’est passé? A toi de voir ce que tu fais la prochaine fois si vraiment c’est important et si vraiment tu veux faire quelque chose. Moi je ne peux rien pour toi. Continue à passer ton temps à regretter si tu aimes ça. Moi je n’ai pas besoin de connaître tes regrets. Ni de tes « je regrette ». Regrette tout seul. Tes regrets t’appartiennent. Et ce que tu fais ou ne fais pas aussi.
C’est la dernière fois que je prête attention à des paroles au conditionnel passé dans le présent. Si tu n’agis pas, ne cherche pas à t’en dedouaner. Assume. Et ne dis rien. La prochaine fois, fais. Ou ne fais pas. Mais ne dis pas « j’aurais voulu ».
C’est la dernière fois que je pleure pour des paroles inutiles. Je m’attache désormais aux actes.
C’est dit.
Erin