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2 septembre 2011 5 02 /09 /septembre /2011 08:01

Marre de cette phrase!

 

Qui êtes vous pour prétendre mieux connaître mon enfant que moi? Vous le voyez deux heures et vous avez tout compris à la vie???? Vous le voyez deux heures et vous avez cerné sa personnalité?!
Laissez moi rire mesdames et messieurs qui savez mieux que tout le monde comment on élève un enfant!

A ceux-là, je ne dis rien, je les laisse croire qu'ils savent mieux que tout le monde. A quoi bon expliquer le contexte, l'état de santé, les précédents, l'environnement, l'horaire, le fait d'avoir ou non dormi, ou non mangé, bougé, etc. A quoi bon dire: mais avec moi il est sage aussi, vous savez. Vous l'avez vu dans une situation s, il agit autrement dans une autre situation s1, n'allez pas croire que mon fils n'est pas sage. Ou alors nous n'avons pas le même notion de sagesse.

Il bouge.
Oui. Et?

En quoi cela vous regarde-t-il?

Je le laisse trop faire. Il a mangé sa compote avant de dîner.
Oh la la quelle mère indigne je fais! mon fils mange une compote avant de dîner!!!!! Vite, enfermez la, elle est irresponsable!!!
Oh mon dieu, il grimpe sur la chaise, attention, c'est dangereux, Erin, fais quelque chose!!!!
Non.
Mais enfin, Erin, tu ne vois pas que c'est dangereux, il pourrait tomber!
Oui
Je ne peux pas te laisser faire, Erin, il faut qu'il comprenne qu'il n'a pas le droit de monter sur la chaise!
Non, il a le droit! Il ne tombera pas.


Si j'autorise mon fils à monter sur tel ou tel objet, c'est que je le sais capable de maîtriser ses mouvements. Je le sais capable de le faire. Il est déjà tombé et je le sais prudent.

Si j'autorise mon enfant à faire telle ou telle chose, c'est que je le connais.


Il a sommeil, non?
Non
J'ai vraiment l'impression qu'il a besoin de dormir.
Non
Mais c'est l'heure de la sieste quand même
Peut-être
Tu ne le couches pas?
Il ne m'a pas l'air fatigué. Il n'a pas l'air d'avoir sommeil.
Erin, cet enfant ne dormira plus ce soir.
Ah bon
Viens maman, viens jouer.
D'accord mon chéri, tu me sers du café bien chaud? Oh merci mon chéri, tu es un vrai petit chef!
Erin, tu devrais le mettre au lit, il sera énervé ce soir.
Peut-être.


Que sont ces conseils? Je sais que cela part d'un bon sentiment. C'est aussi pour cela que je ne dis rien. Et que je conseille à toutes les mamans de ne rien dire dans pareil cas. Mais je sais aussi quand mon fils a sommeil. Et il dormira ce soir sans grande difficulté, même s'il n'a pas fait la sieste. Avec difficultés? peut-être. 5 à 10 minutes de chouinements certainement. Est-ce cela des difficultés?


Si je dis qu'il n'a pas sommeil, c'est qu'il n'a pas sommeil. Je ne vais pas m'évertuer à le coucher, à l'obliger à dormir alors que je sais qu'il n'a pas sommeil. Au motif qu'il est trop fatigant, il faudrait l'envoyer à la sieste? Fatigant ne veut pas dire fatigué. Ou alors mon français n'est plus ce qu'il était...

A bon entendeur

Erin

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12 juillet 2011 2 12 /07 /juillet /2011 07:21

 

Quelqu’un peut-il me rappeler le but de la fête de la musique ? N’est-ce pas la diffusion de la musique à tous ? N’est-ce pas faire connaître des cultures, des sons, faire découvrir ou redécouvrir la musique traditionnelle comme la musique contemporaine ? Les groupes connus comme les moins populaires ? la musique sous toutes ses formes ? Et à un moindre coût ? Car la culture n’a pas de prix et ne doit pas être réservée. Chacun peut apprécier la musique, à sa façon, la fête de la musique, c’est un peu et beaucoup tout cela à la fois cela me semblait-il. S’il y a bien un moment privilégié où tout le monde peut écouter de la musique, s’il y a bien un jour où les enfants peuvent appréhender la musique, c’est bien le 21 juin. C’est du moins ce que je pensais jusqu’ici. 

 

 

 

Hier soir au Castellet, j’ai voulu faire découvrir à mon fils les chants provençaux. J’ai choisi ce thème parce qu’il est né en Provence, qu’un concert intimiste eût été plus judicieux à mon sens, qu’une balade dans les rues d’une ville trop animée pour apprécier les belles notes qui se dégagent des concerts, à son âge.

Comme mon petit garçon est particulièrement sage et mélomane, j’ai pensé qu’exceptionnellement, qu’il se couche en écoutant des chants occitans dans mes bras, dans une église d’un petit village médiéval eût été une bonne façon à la fois pour moi de profiter de moments de détente, et à la fois pour lui de connaître ce type d’ambiance. Il était très enthousiaste, il applaudissait, restait tout sage sur son banc, les mains croisées, imitant son voisin de droite, un monsieur que je remercie, à cette occasion, d’avoir pris ma défense.

 

 

 

Au bout d’une demi-heure de concert, mon fils a commencé à avoir sommeil et à bouger sur le banc, tout en continuant à apprécier les chants résonnants. Je le voyais porter à son oreille gauche sa petite main d’enfant, il imitait les chanteurs, en fredonnant gentiment « OhOhOhOhOhOh ». A ce moment précis, j’ai été prise d’un élan d’émotion difficile à décrire, d’un élan d’amour envers lui, qui m’a fait me féliciter intérieurement du risque que je prenais à l’emmener à ce concert. J’avais réussi à lui faire apprécier les sons, et le spectacle, malgré l’heure tardive.

 

 

 

Il se trouve que le sommeil de mon fils est précédé de quelques « chouinements », de quelques mots envers sa maman, des plus simples et des plus banals pour son âge, pendant un laps de temps bien minime comparé à d’autres enfants qui n’auraient jamais pu vivre une telle expérience. Tout ce que je fais, je le fais en fonction de lui. Seulement ce soir, je l’ai un peu aussi fait pour moi en même temps, et je le savais suffisamment discipliné et mélomane pour apprécier quelques moments que j’avais par ailleurs prévu d’écourter ( j’ai pris soin en début de concert, de prévenir les musiciens de ne pas s’offusquer si je m’éclipsais dans le courant du concert).

 

 

 

Et voilà qu’un monsieur à l’air sérieux avec ses lunettes, au polo trop vert, assis un banc plus loin se retourne pour me dire en substance son agacement quant à la présence de mon fils dans l’assemblée, sans oublier de m’indiquer à quel point il se faisait le porte parole de l’ensemble de l’auditoire.

 

 

Monsieur, je veux que vous sachiez à quel point votre attitude m’a blessée, je l’ai ressentie comme une discrimination pure et simple : à quel titre osez-vous porter un jugement sur la façon dont j’élève mon fils ? Au titre d’auditeur d’un concert le jour d’une fête de la musique ? Quel est le droit que vous avez, vous, dans votre suffisance de mélomane, de me dire que mon fils et moi n’avons pas notre place à ce concert ?                                                                                      

 

Monsieur le porte parole improvisé, auriez-vous fait ces mêmes remarques sur ce même ton si j’avais été accompagnée? Vous vous êtes attaqué gratuitement à une femme, une mère visiblement seule un soir de fête de la musique, lors d’un concert ouvert à tous. Votre attitude a été bien plus irrespectueuse que la mienne en amenant mon enfant pour la première fois de sa vie dans un endroit que j’avais trouvé charmant et agréable, voir des musiciens qui ont pris la peine de lui chanter des chansons d’enfant juste pour lui avant que le concert ne commence, qui ont pris la peine de discuter avec lui. Je me souviendrai par ailleurs toujours de son regard lorsqu’il a entendu « à la claire fontaine » à 3 voix ou « pomme de rainette et pomme d’api » en canon. 

 

Votre intolérance me désole et j’ose espérer, Monsieur l’auditeur avisé de musique, Monsieur aux oreilles agressées, que vous comprendrez votre intolérance par ce billet simple. Si la majorité des personnes réagissaient comme vous, Monsieur l’intolérant, alors je suggère qu’un écriteau soit apposé à chaque fois que les adultes voudront être tranquilles : «enfants non admis », comme on peut le voir dans certains lieux pour exclure les animaux de compagnie.

 

Monsieur l’éducateur, « l’enfant n’est pas roi », me dites vous d’un ton condescendant ! A quelle heure avez-vous estimé que mon enfant était roi ? Vous jugez de son éducation à sa présence dans l’auditoire ? Votre jugement est bien réducteur, Monsieur le juge. Mon fils m’accompagne partout où je vais. En instance de divorce, élevant seule mon enfant, je n’ai pas les moyens de sortir souvent, je n’ai pas non plus les moyens de payer une baby-sitter. Le jour où la société comprendra que les mères célibataires ont besoin d’aide, le jour où les hommes cesseront de quitter leur famille pour une nouvelle vie, alors peut-être, Monsieur qui savez tout, peut-être ne verrez-vous plus un enfant dans un lieu que vous estimez non adapté à son âge. 

 

 

Nous sommes de plus en plus nombreux à élever seuls nos enfants, dans cette société que vous avez construite pour nous. N’est-ce pas votre génération qui a élevé les parents que nous sommes devenus ? N’est-ce pas votre génération qui nous a appris à consommer et vivre l’instant présent ? N’est-ce pas votre génération qui a fait la génération d’aujourd’hui, où 70% des mariages se terminent en divorce ? C’est votre génération qui nous a élevés, nous, parents que vous ne félicitez pas.  Aux regards que vous m’avez lancés, vous pouvez n’avoir jamais eu d’enfant, ou bien faire partie de ces pères d’un autre temps, ce temps où les enfants n’avaient pas droit à la parole, faire ci et ça, accepter toutes humiliations, toutes situations imposées par les adultes, au motif qu’ils ne pouvaient se défendre, ce temps où l’on imaginait qu’un enfant ne commençait à penser qu’à partir du moment où il savait parler… Et j’en suis désolée pour vous, car les moments avec les enfants sont les plus merveilleux qui soient. Ils sont vrais et sans détour, sans calcul et aiment sans compter.  

 

 

 

Pour finir, je tiens à dire qu’il n’y a pas d’âge pour apprécier la musique, que le groupe dont j’ai pu suivre ¾ d’heures de concert valait bien le détour. Monsieur le porte-parole improvisé a réussi à me faire pleurer en ce soir qui portait tant d’espoirs que j’avais dans une étape de reconstruction d’une vie mère-fils. Le peu de pertinence de votre intervention et votre manque de tolérance, Monsieur, me motive davantage pour élever mon fils comme je l’entends, selon ce que j’estime juste. Votre attitude est pour moi une preuve supplémentaire des progrès à faire dans l’apprentissage de la tolérance et de la mesure des choses. Et cela Monsieur le donneur de leçons, cela s’apprend dès le plus jeune âge. Au votre, je crains qu’il soit bien trop tard. 

 

 

 

Une mère déçue de sa première fête de la musique avec son fils.

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Mes citations au fil des jours

7 juillet 2012: toutes les premières fois dans un changement sont difficiles. Erin

21 mai: personne ne mérite tes larmes; celui qui le mérite ne te fera sûrement pas pleurer (https://www.facebook.com/pages/Chtit-panneaux)

février: former un couple c'est être deux et ne faire qu'un.Mais lequel? (d'un humoriste très célèbre)

26 aout: ce n'est pas que j'aime avoir raison, c'est juste que j'ai vraiment raison! Si tout le monde pense comme cela, qui a tort?
28 juillet: le bonheur est dans le pré, cours-y vite il va filer. Saute par dessus la haie. Paul Fort
27 juillet: dire à ceux qu'on aime qu'on les aime
22 juillet: comment peut-on ne pas sourire devant un enfant?

19 juillet: suis tombé dans la figure à moi - mon fils
18 juillet: j'ai l'impression de faire partie d'un tout. mais lequel?
17 juillet:quand on a touché le fond, il reste le fond de soi à explorer
16 juillet: pffff
15 juillet: je n'ai rien à dire aujourd'hui, non que je ne pense pas, mais plutôt que la pensée va trop vite pour la traduire - Erin
14 juillet: quand tout le monde est parti, il reste les amis - Quelqu'un de bien
13 juillet: La vie est un baiser. Et quel baiser! - Erin

12 juillet: "on ne voit bien qu'avec le coeur, l'essentiel est invisible pour les yeux" -Saint Exupéry
11 juillet: j'ai découvert une nouvelle addiction: l'écriture - Erin
10 juillet: dors, dors, dors sur tes décisions, ne prend jamais une décision avant d'avoir dormi dessus - Erin
9 juillet: je suis là et bien là - Erin
8 juillet 2011: ça devrait être interdit d'être malheureux - Erin
8 juin2011 : "On a divorcé d'un commun accord, mais tu étais plus d'accord que moi" - un comique dont le nom m'échappe