Je respire un air neuf ou presque.
Quand je regarde mon fils dormir, quand nous discutons ensemble, quand je le regarde manger seul, s'habiller seul, aller jouer, dessiner sur son tableau, monter son "cheval", jouer dans sa cabane et faire prendre la douche imaginaire à ses poupées, je suis fière.
Oui, je suis fière de nous. Fière de son évolution.
Et de la mienne aussi un peu. Je ne suis plus la pauvre chose laissée de côté désarmée en attente de je ne sais quoi.
Je suis celle qui s'organise de mieux en mieux, qui retrouve un réseau fiable, le mien. Je ne vivais pas, j'étais son ombre. Je vis maintenant. Et j'ai le droit de prendre mes décisions. Je n'ai de compte à rendre à personne.
Et pour rien au monde je ne voudrais rendre de comptes à nouveau à qui que ce fût, fût-il le prince charmant.
Mon indépendance, je l'ai acquise à la sueur de mon front, à la torture de mes entrailles, à la bouillance de mon cerveau, à la force de ma volonté, à la force de l'amour. Le vrai celui-là.
Celui qu'aucun homme ne saura jamais. Les pauvres.
Erin